Les maladies vasculaires et les facteurs qui favorisent leur survenue (comme l’hypertension artérielle ou le diabète) augmentent-ils le risque d’être atteint d’une démence, en particulier de la maladie d’Alzheimer ? C’est la question centrale de l’étude 3C. A la mi-2010, douze ans après le début de l’étude, il est encore trop tôt pour y répondre complètement. Pourquoi faut-il autant de temps pour que des résultats solides soient disponibles ? Parce que peu de personnes participant à l’étude 3C ont développé une démence au cours des premières années de suivi. On peut s’en réjouir pour l’ensemble des participants. La fréquence de la démence augmentant avec l’âge, la poursuite du suivi permettra dans un futur proche d’estimer si le risque de démence pourrait être diminué, et de combien, en renforçant la prévention et le traitement des maladies vasculaires.
Entre temps, l’étude 3C a déjà fourni une véritable moisson de données sur des sujets connexes à sa question centrale. Début 2010, plus de 80 articles présentant des résultats de l’étude 3C avaient été publiés dans des revues scientifiques internationales (voir liste des publications). Il est impossible d’en faire un résumé exhaustif. Destinée aux participants à l’étude 3C et, plus largement, à toute personne intéressée par cette étude, la synthèse qui suit privilégie les thèmes les plus liés à l’objectif principal de l’étude 3C, comme l’impact possible de l’alimentation sur la démence et sur les lésions vasculaires. D’autres thèmes, comme la dépression ou les troubles de la marche, qui ont aussi été étudiés de manière approfondie dans l’étude 3C, pourront être abordés en détail ultérieurement.
1. Nutrition et santé
2. L’hypertension artérielle, diabète : des pathologies insuffisamment contrôlées
4. La consommation préoccupante de certains médicaments